Récepteurs aux coronavirus

Récepteurs aux coronavirus

Le spike viral des coronavirus est un assemblage en trimère de la glycoprotéine S. Dans le cycle viral, le spike reconnait un récepteur spécifique à la surface cellulaire, l’angiotensine convertase II pour le SARS-CoV-2, le SARS-CoV et le coronavirus humain NL63, ce dernier antigéniquement distant de la lignée phylogénétique des SARS-CoVs.

Par le passé, nous avons identifié l’aminopeptidase-n comme récepteur au virus de la gastro-entérite transmissible du porc (TGEV) et au coronavirus respiratoire porcin. Après avoir sélectionné des anticorps monoclonaux neutralisants reconnaissant des protéines cellulaires, nous avons identifié la protéine reconnue par l’ensemble de ces anticorps comme l’aminopeptidase-n porcine. La transfection d’un plasmide codant pour cette enzyme dans des cellules non-permissives leur confère la sensibilité au virus. L’interaction entre le virus et son récepteur a pu être validée par différents tests biochimiques. Ces travaux ont permis au groupe de K. Holmes de démontrer qu’un autre alphacoronavirus, le coronavirus humain 229E reconnaissait l’aminopeptidase-n humaine comme récepteur. De façon inattendue, le deltacoronavirus porcin (PDCoV) phyllogénétiquement très distant des alphacoronavirus, utilise également l’aminopeptidase-n comme récepteur, mais semble-t-il de façon moins exclusive. En effet, alors que des porcs KO pour l’expression de l’aminopeptidase-n porcine sont totalement résistants au TGEV, ils conservent une susceptibilité résiduelle au PDCoV.

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Nous développons actuellement différentes stratégies pour identifier les récepteurs à des coronavirus aviaires et porcins ayant un fort impact économique afin de mieux comprendre la biologie de ces virus et tenter d’appréhender les mécanismes évolutifs associés à la reconnaissance d’un récepteur spécifique.

Date de modification : 09 février 2022 | Date de création : 07 février 2022 | Rédaction : NM